GRANDE ARBALETTE DE TIR XVIIIe
L'arbrier massif comporte une protubérance inférieure pour le poser.
La plaque de couche est en ivoire.
Sur le dessus, canal revêtu de laiton pour le guidage du carreau.
Il est enserré d'une cage métallique destinée à le renforcer et qui comporte les tourillons pour poser le pied de biche.
La noix est en laiton. Système de visée en hauteur et en dérive. Détente réglable, système steicher, fonctionnelle, avec un pontet et deux coches pour la position des mains.
Puissant arc métallique en fer forgé comportant sa corde ancienne.
Étrier en fer permettant à l'arbalétrier de passer le pied afin d'actionner le pied de biche pour l'armement en positionnant la corde dans la fente de la noix.
Ensemble en bon état, quelques trous de vers sur l’arbrier, le métal est brun foncé. Ce qui est extraordinaire est la présence de la corde d’origine.
Réf. 21736, détails :
Longueur hors tout : 98,8 cm. Largeur de l'arc : 76 cm.
Apparue en Chine au XIIe siècle avant notre ère, puis utilisée à la chasse par les Romains, l’arbalète se décline en plusieurs types : à jalet, à cranequin, à pied de biche... Plus silencieuse qu’une arme à feu dont la détonation provoque la fuite du gibier, l’arbalète est donc une alliée précieuse du chasseur. Se prenant dans les tourillons fixés de part et d'autre de l'abrier, le pied de biche permet en l’actionnant de tendre la corde à son maximum. Pour déclencher le tir, une simple pression sur la détente placée sous l’arbrier suffit. La puissance d’une telle arme est largement supérieure à celle d’un arc, le projectile étant propulsé à plus de 200 km/h. Pas étonnant dès lors de voir ce type d’arbalète utilisé pour chasser le gros gibier, comme sur cette enluminure du « Livre de Chasse » de Gaston Phébus (1331-1391) dans lequel le plus célèbre veneur du Moyen Âge décrit les différents types d’activités cynégétiques répertoriés.